Connus pour leurs séances quotidiennes de sauna et leurs bains de glace, les Finlandais ont aussi leur propre philosophie du «sisu». Voici les fondements de ce que nos voisins nordiques considèrent comme les meilleures armes pour braver les coups du destin.
Les fondements du "sisu"
Si vous cherchez une source d’inspiration personnelle, ne cherchez pas plus loin que la Scandinavie et les pays nordiques. En effet, nos voisins nordiques sont de vrais champions dans ce domaine. Citons par exemple le “hygge”, un concept danois basé sur l’art de vivre, et le “fika”, une pause-café qui s’est imposée en Suède. Mais les Scandinaves ne sont pas les seuls à exceller dans ce domaine. En fait, les Finlandais sont mondialement connus pour le mot “sisu”, qui signifie littéralement «aller !». Et ce qui ressemble à une véritable philosophie chez les habitants de l’Europe du Nord.
Le but est de se fixer plutôt des objectifs qui vous rendront heureux lorsque vous les atteindrez. Il s’agit de repousser progressivement vos limites et de prouver que vous pouvez en faire plus. “C’est une sorte de courage au quotidien qui aide à améliorer le bien-être, augmente la résilience et favorise l’adaptation”, explique Katya Pantzal, auteur du livre Finding Sisu. C’est aussi une valeur fondamentale d’atteindre la persévérance.
Le sisu inclu tous les aspects de la vie et s’applique aussi aux relations humaines dans une approche de relation la plus honnête et la plus saine possible. En fait, le sisu signifie aussi le respect de soi et autrui.
Même si les défis de la vie ne sont pas faciles à surmonter, ils sont un rappel constant de la force qui sommeille en nous. Derrière le mot sisu, c’est l’idée d’y allez quand même, malgré parfois l’absence de lumière.
Un nouveau concept ?
Pas du tout. En fait, les Finlandais auraient cultivé cet état d’esprit dès les premiers jours de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Russie (ex Union Soviétique) a commencé la guerre d’hiver et a envahi la Finlande en 1939. Malgré le fait que la Finlande avait une armée plus faible (environ 800 000 Finlandais contre 2 500 000 Russes), elle a été déterminée à ne pas se rendre mais à résister et à se battre. Résultat : un an plus tard, le premier accord de paix (le traité de Moscou) est signé, qui aboutit finalement à un armistice en 1944. Depuis, les Finlandais se sont imposés comme de véritables philosophes sur la scène internationale, et on a commencé à parler de sisu.
Il faut de noter que sisu ne consiste pas seulement à être tenace face aux défis. Développer sa force nécessite le courage de s’entraîner dans la durée et, plus important encore, de répondre à un état d’esprit. En fait, vous ne pouvez pas dire « Soyez courageux », juste en attendant un coup dur. C’est une sorte de courage au quotidien qui aide à améliorer le bien-être et à renforcer la résilience et la facilité d’adaptation.
